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90. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 3-4

) Il faut que je vous avoue, Messieurs, que j’ai longtemps considéré devant Dieu et balancé en mon esprit si je pouvais traiter ce sujet, et que plusieurs raisons, très bonnes en apparence, se sont présentées à mon imagination pour me dissuader de cette entreprise.

91. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Le Grand-Maréchal de la Couronne, qui ne goûte aucune de ces permanences, s’y est vivement opposé : de vive voix & par écrit, il a présenté des notes comme les ministres des Puissances copartageantes, fait des oppositions, des protestations, occupe plusieurs seances, suspendu toutes les affaires pour terminer celle-ci : efforts inutiles. […] La Pologne présente une autre sorte de contraste à l’établissement & à l’éclat d’un théatre permanent, dans l’hôtel le plus distingué : c’est la suppression & la misere des Jésuites, dont les promoteurs du théatre ont la plupart dévoré les biens, envahi les terres, enlevé les meubles, fait fondre les vases sacrés à la monnoie, pour fournir à la scène & au luxe. […] C’est contre vous, Amplissime Seigneur Poninski, Maréchal de la Confédérasion & de la Diete du Royaume, que le Sérénissime Prince Antoine-Stanislas Susenkopel Czetuaur Binski, Nonce du Palatinat de Braclav, vient en personne présenter au Grood & aux Actes, un manifestee, & se plaindre de ce qu’avec votre cortége, les Noncos Rychlonski de Czarsk Kachononki de Sendomit, Jezierski de Nursk, Zielinski de Livv, Tomaszesvics de Braslav, Kostouski, Général des Armées, Modzelevski, Chef de la Régence de Kiovie, &c. & autres personnes de différens états & conditions, & une troupe de musiciens, de fiacres & autres gens de la plus basse espece, vous avez fait bien avant dans la nuit, à la lueur des flambeaux, une irruption dans la maison du Sérénissime Prince Weroninski, Nonce du même Palatinat de Braclaw, dont sont les Princes Czerseverstizki, & que m’y étant présenté à vous ; Amplissime Seigneur Poninski, vous m’avez attaqué par des paroles injurieuses à mon honneur, à ma réputation, vous avez même fait effort pour porter la main sur ma personne, & m’avez calomnié en ces termes : Voici mon ennemi, toujourt contraire à mes sentimens, que je méprise comme indigne d’être mon ami.

92. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Ces drames présentent l’Histoire sainte par les endroits les plus saillans (en font des romans). […] Un inconnu vint lui présenter une satyre manuscrite anonime contre lui-même, avec un air de confiance & d’amitié, afin qu’il prit des mesures pour en empêcher l’impression. […] Il applique cette morale à l’Histoire, & elle est ici plus recevable : il veut en élaguer les méchans princes & les mauvaises actions, & ne présenter aux enfans que de bons exemples. […] Présentez-les à vos éleves, étudiez-les ensemble avec passion, vous vous enivrerez du plaisir de lire de belles choses exprimées d’une maniere fine, délicate, ingénieuse.

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