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62. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre VII. De ceux qui sont aux autres occasions de ruine, et de péché. » pp. 30-32

Car cette doctrine qui est rapportée par Angélus et par Sylvestre, est véritable et constante, que si quelqu’un fait quelque action, qui ne soit pas mauvaise de sa nature, et même que tout le monde puisse faire licitement, prenant la chose en elle-même ; si toutefois dans la condition présente du temps, et à cause de la corruption, et dépravation des mœurs, cette même action, qui de soi serait innocente, est devenue une cause, ou une occasion de mal, et de péché, il est tenu de s’en abstenir ; et s’il ne le fait pas, il offense Dieu.

63. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXV.  » p. 484

C'est pourquoi les Chrétiens ne pouvant pas passer toute leur vie dans l'acte de la prière, sont obligés au moins de se renouveler de temps en temps devant Dieu : et comme c'est par ces prières actuelles qu'ils entretiennent celle qui doit être toujours dans le fond de leur cœur, ils doivent éviter avec un grand soin tout ce qui peut rendre leurs prières indignes d'être présentées devant la divine majesté: ce qui les oblige non seulement d'éviter les distractions qui leur surviennent dans la prière, mais beaucoup plus les sources des distractions qui remplissant l'âme de folles pensées, la rendent incapable de s'appliquer à Dieu.

64. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

Dignes appréciateurs des talens qu’ils employaient, ceux qu’ils présentaient au Public, étaient une preuve de leur goût, & ne devaient souvent leurs succès qu’aux soins qu’ils prenaient de les former. […] Lorsqu’il pourrait languir, lorsqu’il commence à s’accoutumer aux merveilles qu’on lui présente, la Scène change, un Spectacle différent se découvre, d’autres Acteurs paraissent, & une nouvelle harmonie se fait entendre. […] Je le prie encore de remarquer avec soin le reste de mes observations, que je vais lui présenter sous un même point de vue. […] Il se présente ici une question importante ; savoir si l’on doit préférer notre Opéra-bouffon aux Poèmes de Quinault. […] Présentons naïvement les objets tels qu’ils sont.

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