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171. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

J’ai relu avec un très-grand plaisir sa sixieme Edition…. […] Car tel est notre plaisir. […] Ils trouvoient leur plaisir & leur gloire à exercer dignement leurs charges. […] Quel plaisir pourrois-je y goûter ? […] Dirons-nous que l’Histoire de l’Evangile est inventée à plaisir ?

172. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103

Enfin que l'on considère le Théâtre de tous les côtés, les consciences n'y sont plus en péril de participer aux abominations du Paganisme, dont il n'y reste plus de vestiges ni de mémoire ; Et si tous ceux qui se sont opiniâtrement attachés à le combattre par les paroles de nos anciens Pères eussent bien examiné toutes ces choses, ils auraient retranché plus de la moitié des textes qu'ils en ont empruntés ; ils n'en auraient pas tiré de fausses conséquences, et n'auraient pas détruit un plaisir public et de soi-même innocent par des maximes qui ne servaient qu'à condamner l'Idolâtrie, et qui n'ont plus aujourd'hui de causes ni de prétextes. […] Nous ordonnons que ces plaisirs du peuple soient célébrés selon les anciennes coutumes et même avec les Festins, quand les occasions s'en présenteront ; mais nous défendons d'y faire aucun sacrifice aux Idoles, ni d'y pratiquer aucune superstition impie. » Et les Empereurs Chrétiensl. 2 et ult. […] Sidonius Apollinaris Évêque en France décrit les Jeux du Cirque qui furent donnés de son temps, et ne trouve point étrange que les Chrétiens en prissent les plaisirs, parce qu'ils n'avaient plus rien de leurs vieilles impiétés.

173. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19

Louis XIV introduisit cette mode, ou plutôt le Cardinal Mazarin, qui voulait, en l’amusant par les jeux et les plaisirs, le tenir en tutelle, et demeurer toujours maître, lui inspira ce goût. […] C’est bien à une Actrice qu’ils payent pour servir à leurs plaisirs, qui est la première à les corrompre, qui vit des passions qu’elle inspire, c’est bien à elle à prêcher la réforme ? […] Nos Philosophes, moins austères, ne se privent d’aucun plaisir. […] L’ivresse du plaisir, le transport de l’admiration, l’éclat des applaudissements, éblouit, aveugle, fait tourner la tête la plus noble : la souveraine félicité est au théâtre, le souverain honneur dans le mérite dramatique. […] plus désœuvrée, elle y perd plus de temps ; plus riche, elle en fait plus aisément les frais ; ayant plus de crédit et de hardiesse, elle s’en procure plus facilement les plaisirs ; plus de délicatesse dans les sentiments, elle en goûte plus vivement les charmes.

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