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142. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Quelle différence, si les Peuples de l’Europe adoptaient cette méthode extravagante qui répugne à tout Etre policé ! […] C’est une secrette instruction des choses les plus utiles au peuple, & les plus difficiles à lui persuader. […] L’habitude du vice & du crime ne diffâme-t-elle que le petit peuple ? […] Tu es Génevois, tu verras un jour d’autres Peuples, mais quand tu voyagerais autant que ton Père, tu ne trouveras jamais leur pareil. […] Non, il n’y a de pure joie que la joie publique, & les vrais sentimens de la nature ne règnent que sur le peuple.

143. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

Le but du Gouvernement en imposant silence à la Comédie sur certains états, est sans doute d’empêcher les peuples de sortir du respect & de la soumission qu’ils doivent à ceux qui gerent les affaires publiques. […] Je souhaiterois donc que pour lever ce dernier obstacle, le Gouvernement abandonnât à la Comédie tous les vices de quelque nature qu’ils fussent, tant ceux du peuple que ceux des grands. […] Les intentions du Gouvernement sont toujours pures ; le but qu’il se propose est toujours le bonheur & la tranquillité des peuples.

144. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

Une vaine curiosité la fit monter dans la ville de Sichem pour y voir les femmes du pays ; elle fut malheureusement rencontrée par le jeune prince, et cette fatale entrevue causa la ruine de tout un peuple et la sienne propre. […] Vous cherchez de l’amusement aux spectacles, et c’est là que vous êtes surpris d’une mort spirituelle. » Saint Jean Chrysostome s’emporte avec son zèle ordinaire contre le peuple d’Antioche, qui, malgré ses avertissements réitérés, fréquentait toujours les spectacles. […] « Les histrions sont, dit-il, ainsi nommés, parce qu’ils racontent des événements à la manière des historiens ; mais les sujets sur lesquels ils s’exercent sont de nature à devoir être mis en oubli : ils mettent sous les yeux du peuple toute la conduite d’un scélérat illustre, en le décorant des vers plaintifs de la tragédie.

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