Que Calas soit bien ou mal condamné, les dogmes de la présence réelle, de la primauté des Papes, du libre arbitre, de l’infaillibilité de l’Eglise, du Purgatoire, &c. en sont-ils moins certains ? […] Ce n’est ni Calvin ni le Pape, ce sont les témoins qui ont fait tout le mal.
On ne cesse dans toute la Procession de vomir de malédictions contre Omar, & de chanter la louange de Hussein ; à peu près comme la Fête du Pape de paille, qu’on brûloit autrefois dans les rues de Londres & comme la Fête des fours dont nous avons parlé ailleurs.
Cette idée me fait souvenir d’un livre intitulé la Danse de Macabré, où dans plus de cent estampes, on voit la mort qui prend quelqu’un par la main, & le fait danser ; à commencer par le Pape & l’Empereur, par l’Imperatrice, le Roi & la Reine, jusqu’au plus petit berger, & à la moindre paysanne ; à chacun desquels la mort annonce qu’il faut mourir.