C’est dans ce Livre, et non ailleurs, que je puise, ô mon Dieu, les grandes vérités que j’ose annoncer ici en votre nom ; c’est dans ce Livre qu’on trouve les plus fortes preuves contre les Spectacles et contre ceux qui les fréquentent ; Livre éternel, Livre divin, où chaque page est un Arrêt qui proscrit les Théâtres comme étant la ruine de la Religion.
Il entre tout d’un coup en matière ; et après avoir déclaré, que pour guérir le Sieur Boursaut de la crainte scrupuleuse Page 1 où il est, que sa conscience ne soit blessée dans ses Pièces de Théâtre, il s’engage dans une des plus difficiles, mais des plus curieuses Questions qu’un Théologien puisse traiter. […] Page 1 1.
Les compagnons d’Ulysse abordent dans l’isle de Cirée, pour prendre des rafraîchissemens, & le livrer à la débauche : la maîtresse qu’on appelle Reine, leur fit, sous l’habit d’une actrice, l’accueil le plus favorable, & leur fait boire une liqueur délicieuse ; mais empoisonnée, (avec des drogues qui portent à l’impureté ;) ils sont changés en bêtes, en loups, en pourceaux, en lions, en ours, & enfermés dans une étable, d’où ils ne peuvent plus sortir ; où on les nourrit de glandes images des effets de la volupté qui transforme les hommes en bêtes, & selon leurs caractères divers, les rend immondes comme des pourceaux, voraces comme des loups, furieux comme des lions, & les reduit à la derniere misere, il faloit que le Divin Homere aimât la table ; dans ce qui précéde leur changement en ce qui suit leur retour, qui occupe trois ou quatre pages, il est parlé vingt fois de bonne chere ; ils ne font que boire & manger, & U’ysse comme les autres.