Le véritable éloge d’un auteur est dans les ouvrages, (nous laissons ici la Réligion & les mœurs) & pour les bien aprétier, il faut, s’il est possible, les mettre sous les yeux, par des extraits abrégés ; on a tâché de le faire en personifiant les principales piéces, sous le nom des acteurs. […] Le poison n’avoit pas échapé à celui d’une auguste Princesse, qui dès la premiere représentation, en temoigna un grand mécontentement ; elle releva avec force, l’indécence ou plutôt le scandale, qu’il y avoit à travestir si indignement la Réligion, & à rendre en quelque sorte le Roi, la Famille Royale & toute la Cour, complices de cet attentat, en osant exposer sous leurs yeux une pareille piéce.
Les audiences & les repas de l’Empereur étoient un vrai spectacle comique à nos yeux, pour eux très-imposant. En approchant du trône, toujours nuds pieds & la tête ornée de grandes plumes, on faisoit trois prostrations en des temps & des lieux marqués, & de même à reculons, sans jamais tourner le dos ni même lever les yeux, ce qui eût été un crime puni de mort.
Fiers Arbitres du Sort, qui d’vn œil irrité, Vistes le noir moment de ma natiuité.