Or on ne peut nier que les Comédies, qui sont toutes pleines de ces mauvaises maximes, ne contribuent beaucoup à fortifier cette impression; parce que l'esprit y étant transporté et tout hors de soi, au lieu de corriger ces sentiments s'y abandonne sans résistance, et met son plaisir à sentir les mouvements qu'ils inspirent, ce qui le dispose à en produire de semblables dans l'occasion.
De ceux qui sont aux autres, occasion de ruine et de péché. p. 29.
Moliere est le premier qui, à l’occasion de la condamnation de son Tartuffe, de toutes ses pieces la plus condamnable, ait osé faire une apologie ouverte de la comédie. […] Cette mince brochure, écrite d’un ton hardi & ferme, qu’à peine oseroit prendre un homme en place habile Théologien, ne mériteroit que le mépris, si, comme disoit Bossuet dans une pareille occasion, il étoit permis de mépriser le péril des ames infirmes ou mondaines, toujours aisées à tromper sur ce qui les flatte. […] La comédie fut ensevelie avec l’empire de Rome, & ne reparut en Orient qu’à la fin du septieme siecle, à l’occasion des Iconoclastes. […] La renonciation va plus loin ; les pompes sont les avenues, les occasions, les facilités, les objets, l’aiguillon, l’instrument, le piege du péché, parés de l’éclat éblouissant de la scène, & du poison séducteur de la volupté.