Et nous y joindrons celle qu’il en reçut le 26 Avril 1777, à l’occasion de la sixieme Édition.
« On peut donc dire à ceux qui se vantent que la Comédie & les Romans, (tout ce qui a été dit jusqu’à présent de l’une, peur s’appliquer aux autres,) n’excitent pas en eux la moindre mauvaise pensée, qu’ils attendent un peu, le diable saura bien prendre son tems, quand il en trouvera l’occasion favorable.
Tout ce qui se voit & tout ce qu’on entend aux spectacles, est une occasion de péché. […] Vous le savez, les démarches de Jesus-Christ sont toujours des instructions & des exemples pour nous ; s’il se retire dans le désert, c’est pour nous apprendre, si-non à fuir le monde comme lui, du moins à éviter les occasions dangereuses qu’il renferme. […] Qui ne sait que si Dieu nous protége dans les occasions involontaires, il nous abandonne dans celles que nous recherchons par goût ; que, comme il soutint un Abraham dans un pays infidel, parce qu’il y étoit par sa volonté, il en laisse tomber mille autres dans des occasions moins périlleuses, parce qu’ils s’y exposent en téméraires ; & qu’enfin celui qui aime & cherche le danger y périra ? […] si même dans les lieux saints on trouve des occasions de se perdre, sera-t-il permis d’aller dans les lieux profanes & défendus, où l’on est assuré d’en trouver de bien plus dangereuses ? […] Tout ce qui se voit & tout ce qu’on entend aux spectacles, est une occasion de péché.