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106. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE PREMIER. Allégations de M. de Sénancourt, dirigées contre l’auteur du livre intitulé : Des Comédiens et du Clergé. » pp. 49-51

Cet écrivain, qui je le crois, doit être estimable sous d’autres rapports, m’attaque sans ménagement dans le Mercure du dix-neuvième siècle2, et il m’oblige malgré moi, pour ainsi dire, de rentrer dans la discussion, au sujet des avanies et des actes d’intolérance, que les comédiens français ont à essuyer de la part du clergé, ou plutôt, de la part de quelques ecclésiastiques ignorants et fanatiques.

107. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Ce concile voulait abolir le théâtre ; mais craignant de ne pas réussir, il se borna dans le canon 61 à demander à l’Empereur que les spectacles fussent interdits les dimanches et les grandes fêtes de l’année, et que même les autres jours les Chrétiens ne fussent point obligés d’y aller. […] « Quoique d’une religion différente, dit la loi, ils ne connaissent point nos fêtes, ils doivent les respecter et s’abstenir du théâtre. » Sur ce principe on les obligeait de s’abstenir des œuvres serviles. A plus forte raison y oblige-t-on les Protestants les jours des fêtes des Saints, dont ils avouent la sainteté, quoiqu’ils n’en approuvent pas le culte religieux. […] Quel besoin pressant, quel danger, obligent à monter sur le théâtre, ou à venir aux spectacles ?

108. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XIX.  » pp. 475-477

Ce qui rend l'image des passions que les Comédies nous proposent plus dangereuse, c'est que les Poètes pour les rendre agréables sont obligés, non seulement de les représenter d'une manière fort vive, mais aussi de les dépouiller de ce qu'elles ont de plus horrible, et de les farder tellement par l'adresse de leur esprit, qu'au lieu d'attirer la haine et l'aversion des spectateurs, elles attirent au contraire leur affection; de sorte qu'une passion qui ne pourrait causer que de l'horreur, si elle était représentée telle qu'elle est, devient aimable par la manière ingénieuse dont elle est exprimée.

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