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79. (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316

Pour revenir au Théâtre, je conviens avec vous qu’il a un peu dégéneré de ce qu’il était, et que dans toutes les Pièces nouvelles qui ont été faites depuis dix ans, il y a eu peu de nouveauté. Soit que les Sujets soient épuisés, ou que ceux que l’on traite fournissent de quoi tomber naturellement dans des Scènes qu’on a déja vues, il me semble que je ne vois rien qui n’ait du rapport à ce que j’ai vu : et je ne puis m’empêcher de dire à la gloire de Racine, que tout ce qu’il a fait a toujours été nouveau, et que loin de ressembler à qui que ce soit, il a été assez Maître de son Génie pour ne faire aucune Pièce où il ait voulu se ressembler lui-même. […] Quel Ouvrage nouveau va briller sur la Scène ?

80. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre prémier. Déssein de cet Ouvrage. » pp. 2-7

Le Poète Dramatique se remplirait d’un nouveau feu, en contemplant d’un coup d’œil les difficultés qu’il doit vaincre dans tout ce que peut embrasser son génie ; il s’animerait d’un noble enthousiasme, en découvrant d’un seul regard les nombreuses routes qui le conduisent à l’immortalité. […] La Comédie larmoyante, l’Opéra-Bouffon, la Comédie-mêlée d’Ariettes, que nous voyons se former insensiblement, n’offrent-ils pas l’occasion de dire des choses tout-à-fait nouvelles ?

81. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IV. » pp. 17-22

Pour le reste de ses bévues et de ses sottises il en a reçu la confusion qu’il méritait par le jugement qu’a fait de son libelle l’Auteur des Nouvelles de la République des Lettres que votre fameux P. […] « On a parlé amplement de cet Avis dans les dernières Nouvelles d’Octobre, et on ne s’étendrait pas moins sur la Réponse de cet Avocat, si on y trouvait de la matière, mais on ne sait sur quoi donner fond.

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