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37. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

Pendant le sacrifice, le peuple et les prêtres chantaient en chœur des hymnes qui furent nommées tragédies ou chants de bouc. […] Ayant su qu’un acteur nommé Stéphanion avait pour serviteur une femme déguisée en garçon, il le fit fouetter sur les trois théâtres de la ville, et il le bannit. […] Le principal personnage de cette pièce est un nommé Patelin ; ses fourberies, ses impostures et ses intrigues étaient si connues, qu’on en fit le sujet d’une pièce de théâtre.

38. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

Peut-être même en vain en le nommerai-je aujourd’hui, en vain en découvrirai-je le danger. […] Non, répond ce Docteur, ils n’y sont pas expressément nommés ; mais toute l’Ecriture ne tend-elle pas à les défendre ? […] Mais si ce que nous nommons passion est véritablement un crime, il faut avouer que, selon la belle expression de Salvien, sur le théâtre, tout est crime ; parce que tout y tend à autoriser la passion, à insinuer agréablement, à imprimer fortement la passion. […] Ensuite, quand vous entendrez les saintes Loix de l’Evangile, la pureté, l’austérité de sa morale combattues par tout ce que les maximes du monde ont de plus séducteur : vous entendrez ces héros de l’Antiquité, ces héros mêmes de la Religion traiter tout penchant de nécessité, de destinée invincible ; nommer devoir, appeler vertu, le désordre des sens & l’yvresse d’une ame qui s’y livre ; ce que la morale appelle crime, l’ériger en bonheur ! […] Ici la joie éclate, ailleurs les larmes coulent ; & dans ces pieces qu’on nomme saintes, dans ces pieces où l’on ne cherche qu’à s’édifier & à s’instruire, Seigneur, vous le savez, si ces pleurs sont pour vous !

39. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

Il en avoit une à Salenci nommée Agnès, qui vivoit comme une sainte : tous les habitans d’une voix unanime la choisirent comme la plus digne de la couronne. […] Le Seigneur, de concert avec lui, nomma de son autorité la Rosiere, la mena à l’église, & la couronna de sa main. […] Il est singulier qu’il faille trois regnes pour l’institution d’une fête d’un jour ; il ne l’est pas moins qu’on n’ose nommer S. […] Il n’ose pas non plus nommer le lieu où se fait la céremonie (c’est la Chapelle de S. […] Medard, celui qui la couronne est un Prêtre qu’on n’ose nommer), ensuite on forme un bal champêtre .

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