Des affections répétées naissent les inclinations, et celles-ci décidées au bien ou au mal, constituent les mœurs bonnes ou mauvaises. […] L’homme est né bon, je le crois ; mais a-t-il conservé ce caractère ? […] » Et à ce vers de Cléopâtre : Puisse naître de vous un fils qui me ressemble ! […] Rousseau, qu’il règne en d’autres pays des coutumes contraires à celles des Anciens : mais voyez aussi quelles mœurs elles ont fait naître. […] L’homme est né bon, dites-vous, et sous ce nom sans doute vous comprenez la femme.
Si quelques Auteurs du Théâtre Français voyent mourir leurs pièces à l’instant qu’elles viennent de naître, c’est qu’ils n’ont pas sçû démêler si l’événement qu’ils prenaient pour leur action plairait aux Spectateurs, ou les révolterait. […] La Comédie & la Tragédie souffrent un sujet rempli d’incidens ; elles éxigent même qu’on ait toujours soin d’en faire naître plusieurs les uns des autres ; elles ne veulent pas néanmoins des faits incroyables ou compliqués, comme ceux de l’Etourdi & d’Héraclius, mais de simples & de naturels. […] Il me semble que nos Poètes Tragiques, encouragés par les applaudissemens qu’ils ont vu prodiguer à M. de Belloi, doivent s’appliquer à nous peindre les infortunes, les vices, les vertus, des grands hommes nés dans la France. […] Que fait naître l’idée d’un pauvre ouvrier ?
De ce goût commun pour la solitude, naît aussi celui des lectures contemplatives et des Romans, dont l’Angleterre est inondée » (t). […] « A l’instant va s’élever contre moi cette Philosophie d’un jour, qui naît et meurt dans le coin d’une grande Ville, et veut étouffer de là le cri de la nature, et la voix unanime du genre humain. […] La pudeur ou timidité naturelle, qui naît de la délicatesse des organes, n’est point trouvée ridicule ; mais peut-être la loi qui la met en précepte, qui en donne des règles, et qui honore et déshonore les femmes pour le même acte. […] Comment la raison était-elle avant que de naître ?