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300. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Il faut conserver le théatre, il est lié à l’ordre & nécessaire ou bonheur public ; mais il y a des abus, il faut les réformer, & c’est aux Grands à faire cette réforme. […] Il dit du bien & du mal du théatre ; il en prononce la condamnation, & en fait l’apologie ; il l’accuse des plus grands désordres, & l’élève jusqu’aux cieux ; il le croit une source de vice, & il le dit lié & nécessaire au gouvernement ; une occasion de péché, & un amusement honnête.

301. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109

Ceux qui s’en dispensent sont des effrontés de faire peu de cas d’un habillement que les saints Pères appellent sacré, qui par la figure, la qualité, la couleur de l’étoffe, représente le mépris du monde, la pauvreté, la simplicité, la modestie, la pénitence, la mortification : qualités nécessaires aux gens de cette excellente vocation, auxquelles renoncent hardiment ceux qui n’en veulent pas avoir les apparences. […] Je ne crois pourtant pas qu’une loi expresse y fût nécessaire ; le ridicule de la décoration, l’impossibilité de la soutenir long-temps, les qualités, les inclinations, les goûts différens que la providence a sagement départi à chaque sexe, qui l’enchaînent naturellement à ses devoirs, sont un préservatif suffisant contre ces excursions condamnables.

302. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Mais je ne crois point qu’il soit nécessaire d’assassiner un homme pour l’empêcher de retourner dans un coupe-gorge. […] Rentré chez moi, le bonnet de nuit sur la tête, enveloppé dans ma robe de chambre et les pieds sur mes chenets, je récapitulai tout ce que j’avais vu, fait et dit dans le jour, et j’ajoutai à mes remarques que, dans le moment où l’autorité donne des commissaires aux premiers théâtres, sa sollicitude devrait s’étendre sur les théâtres du second ordre ; que le pouvoir, dans les mains d’un homme intègre et nullement intéressé dans les recettes, est nécessaire à la suppression des nombreux abus qui se commettent chaque jour dans les petits spectacles.

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