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149. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

la note de méchanceté à ceux qui se consacrent aux devoirs & aux conseils de la Religion , on nous met dans une espéce de nécessité de devenir méchant par celle qu’on nous impose de transgresser les préceptes. […] sinon pour nous mettre au dessous d’elles en nourrissant parmi nous (p. 9. […] Pourquoi donc, pere tendre, quand tu leur donnas la naissance, ne mis tu pas en elles ce germe de justice & de vérité , que tu sçais si bien être (Lettre de M. […] C’est pour nous mettre d’accord avec nous-mêmes que ce véritable ami des hommes a dressé son plan de réformation du Théatre : si jusqu’ici l’exécution n’en a pas été tentée, c’est que peut-être ce plan ne remplit son objet que trop peu. […] Les fureurs de Saül : Poëme sacré, mises en musique par M. de Mondonville, & chanté au Concert-Spirituel.

150. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108

L’Histoire ne nous dit pas, il est vrai, que notre Opéra fut en vogue chez les Anciens ; mais mettons-le au rang des choses estimables qu’ils sçavaient beaucoup mieux que nous, & sur lesquelles ils ont malheureusement gardés le silence. […] Ce Philosophe semble le regarder comme beaucoup plus ancien que les autres Spectacles, Ainsi les Drames de Thalie & de Melpomêne n’auraient que le second rang dans l’esprit de ceux qui mettent le principal mérite des choses dans leur antiquité. […] Il fesait aux Mimes d’un certain Sophron le même honneur que rendait Aléxandre à l’Iliade d’Homère ; il les portait toujours avec lui, serrée précieusement dans une boëte, & les mettait la nuit sous son chevet.

151. (1698) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras au sujet des Tragédies qui se représentent dans les Collèges de son Diocèse [25 septembre 1698] « Mandement  » pp. 37-43

Nous sommes persuadés néanmoins que l’on pourrait prendre pour y parvenir des voies non seulement plus utiles aux Enfants à qui on fait perdre un temps infini, et aux Maîtres qui n’en perdent pas moins, occupés pendant plusieurs mois de la composition, du récit et du succès de leur ouvrage ; mais aussi plus conformes à la Religion, qui a toujours marqué beaucoup d’horreur pour les spectacles sans y mettre de distinction. […] Nous exhortons tous les Recteurs et Supérieurs des Collèges de notre Diocèse qui y feront représenter des Tragédies, d’y mettre toute la différence qu’ils pourront d’avec celles qui se représentent par des Comédiens sur les Théâtres, et pour lesquelles l’Eglise a toujours témoigné tant d’horreur. […] Nous n’empêchons pas non plus que l’on ne puisse mettre dans les entr’actes de ces Tragédies une Symphonie honnête et modeste : mais nous ne voulons pas que l’on y emploie des personnes consacrées à Dieu ou par l’Etat Ecclésiastique qu’ils ont embrassé, ou par les fonctions Ecclésiastiques qu’ils exercent dans des Eglises particulières où on les voit revêtus de Surplis.

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