La gloire d’avoir une cour qui flatte leurs passions, est le seul objet qui fixe leur esprit ; & les maris sont négligés, méprisés, & presque toujours déshonorés, ou deviennent eux-mêmes les adorateurs des héroïnes des coulisses, qu’une affaire de cœur n’effarouche point, & qui sont ordinairement femmes de tous les maris. […] Quelle révolution dans le cœur d’une jeune veuve, d’une femme dégoûtée de son mari, quand on retrace à leur mémoire des plaisirs qu’elles voudroient encore goûter ! […] Les Comédies & les Tragédies ne sont donc qu’un recueil de stratagêmes pour faire réussir tous les crimes, favoriser toutes les passions, ménager toutes les intrigues, traverser & inquiéter tous les peres, les maris, les maîtres, & goûter librement tous les plaisirs.
Toujours comme avant votre départ, voila ma réponse à l’égard de mon mari.
Point de Pièces dont on ne soit rebattu, d’Acteurs qui soient supportables, d’Actrices qui veulent perfectionner leurs talens ; tout est médiocre ou mauvais… Le goût de ton mari n’en est pas moins vif… Qui l’attirerait ?