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95. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

Et, je le rappelle, ce qui rend extrême l’inconvénient de cette manière de corriger les mœurs, c’est la mauvaise foi sans frein, c’est l’action, inévitable de la troisième école, de cette faction de tous les vices, qui encore, dans son déchaînement, s’arroge la plus forte part de jurisdiction à ce tribunal et en tire plus de force, d’autorité et d’audace, pour lancer les traits du ridicule contre ses adversaires. […] Mais je pense invariablement qu’on ne parviendra jamais à détruire d’une manière satisfaisante les plus puissants obstacles à cette régénération qu’avec le secours du moyen que je propose, pour la même fin, dans le second volume du Traité des causes et de l’indigence et de l’immoralité, etc., que j’ai adressé, comme celui-ci, à tous les hommes raisonnables, guidés par la religion et la saine philosophie, par l’expérience et le sentiment de la nécessité d’un changement de mœurs, pour leur intérêt particulier autant que pour l’intérêt général4. […] C’est pourquoi je n’hésite plus de conclure que l’autre mode d’animad-version est plus susceptible d’être légitimé, qu’il y aurait moins de risque de commettre des injustices, et qu’il serait plus propre à la réforme des mœurs de désigner exclusivement les coupables sur le théâtre, comme cela se pratique extra, de les attaquer directement de la manière vigoureuse dont M. […] Depuis qu’il existe des théâtres, les criticomanes ont harcelé les procureurs au point que cette dénomination était si avilie et devenue si odieuse qu’on a cru devoir la changer et y substituer celle d’avoué, pour tâcher de faire entendre qu’il y avait eu à leur égard régénération ou épuration ; que les nouveaux ne ressemblaient pas aux anciens, qui étaient désavoués ; ils étaient effectivement traités de fripons, de voleurs tous indistinctement, et cela, je le dis pour la centième fois, parce qu’on les jouait indistinctement, de cette manière vague et indéterminée qui atteint les bons comme les méchants ; les probes qu’elle empêché de faire le bien, comme les fripons qu’elle n’empêche pas de faire le mal, qui se cachent même plus adroitement derrière les autres, se perdent dans la foule où ils se montrent moins affectés des traits de la satire que les plus délicats. […] La loi ne peut pas vouloir qu’on atteigne de cette manière les fripons d’une classe quelconque, plus qu’elle ne veut qu’on atteigne les fripons d’une ville en faisant passer tous les habitants par la main du bourreau.

96. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

de faire une honte aux jeunes gens, surtout de leur régularité ; de les forcer en quelque manière à devenir libertins pour leur propre honneur ? […] Le seul rapport d’une chose avec la manière dont nous sommes sensibles, ne doit pas être une raison de nous y rendre ; il en faut examiner la nature. […] Peut-on causer la mort d’une manière plus douce ? […] Tous les hommes doivent-ils être traités de la même manière ? […] Quoiqu’il en soit, il est vrai que la Comédie Anglaise est aujourd’hui une merveilleuse Académie de la science du monde et des manières polies !

97. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Horace38 désigne de cette manière, les Acteurs Comiques. […] Tous ces degrés devaient être de manière qu’une corde tendue depuis le haut jusqu’au bas, en touchât toutes les extrémités. […] » Voilà, Messieurs, de quelle manière les jeux de Théâtre furent abolis en Afrique. […] » Ce goût pour les Spectacles se manifestait en différentes manières. […] L’Eglise les tolère en effet, mais de la manière qu’elle tolère les pécheurs publics et scandaleux.

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