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38. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Vit-on jamais le pinceau dans les mains d’une femme vertueuse ? […] Jesabel fut écrasée par sa chûte, foulée aux pieds des chevaux, & si bien mangée par les chiens, & traitée comme du fumier, selon la prédiction du Prophête, qu’on n’en trouva que l’extrémité des pieds & des mains. […] Celles des actrices & des coquettes font tissues par la main de tous les vices. […] Ce n’est pas seulement dans les palais des Grands, c’est tous les jours dans les conversations que le fard des caresses, des complimens, des protestations, se repand à pleines mains. […] Telle une statue sous le ciseau, un portrait sous le pinceau, un meuble, un habit entre les mains de l’ouvrier.

39. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

Peut-il ne pas sentir, qu’en montrant l’abus que le Seigneur en fait, il fournit au contraire une preuve convainquante que la Rose n’a pas été remise à des mains si suspectes. […] Cette pieuse sœur reçut la rose de la main de son frere. […] Le Seigneur, de concert avec lui, nomma de son autorité la Rosiere, la mena à l’église, & la couronna de sa main. […] Du haut du Trône où le ciel aujourd’hui A vos côtés fait asseoir la justice, Daignez nous tendre une main protectrice. […] Medard voulut que la Rosiere allât recevoir à l’église, de la main du Prêtre, cette couronne glorieuse, avec la bénédiction, accompagnée d’une exhortation.

40. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132

Le Cardinal de N. homme d’esprit & de mérite, fort aimé en France & à Rome, y joue un des principaux rôles : Il est si dévot, dit-on, que la Sainte-Croix est toujours entre ses mains. […] Il a fait brûler cette piece en place publique par la main du bourreau ; il a fait les plus grandes perquisitions pour en découvrir les auteurs, & mis leurs tètes à prix, promettant cinq cens écus romains à celui qui les découvriroit, & a fait arrêter plus de vingt personnes. Sur quoi un Cardinal, soupçonné d’avoir dénoncé & procuré l’emprisonnement de quelques-uns, trouva affiché sur la porte de sa cellule, un écrit d’une main inconnue qui l’invite à aller recevoir les cinq cens écus promis au dénonciateur, qu’il a bien gagné. […] Le divertissement de la comédie sert de fourrier à la débauche, de mains à la volupté, d’allumette au péché, de scandale à la vertu. […] On la mit entre les mains d’une sainte veuve qui fut sa marraine.

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