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103. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

La méthode Françoise est la plus pernicieuse, elle rend familieres & domestiques des intrigues qui uniquement confiées à des mains étrangères & infames, en laissent subsister dans les familles honnêtes une juste horreur, l’idée de la difficulté de l’exécution, & la comédie Françoise y apprivoise & la facilite. […] J’avoue qu’il corrige de quelques ridicules ; mais de la même main il présente le remède & le poison tout à la fois au malade. […] Elle ressemble à un Médecin qui présenteroit aux malades d’une main le poison, de l’autre le remède, leur ordonneroit la diette, leur interdiroit les excès, & leur mèneroit des femmes de mauvaise vie, & les inviteroit à un grand repas. […] Au reste il ne parle pas des pieces des Auteurs vivans, pour ménager leur délicatesse ; mais il est aisé son compas & son équierre à la main d’apprécier leur mérite moral. […] Celle de Rodogune n’est pas moins détestable, lorsqu’elle veut faire assassiner sa rivale par ses deux fils, & ne promet sa main qu’à celui qui lui obéira : action affreuse, dont l’idée est insoutenable.

104. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

Cette délicatesse d’un Clergé si respectable lui fait honneur, on la porte jusqu’à ne pas recevoir le pain béni de la main des Comédiens quand ils le font offrir, on ne les invite pas à le présenter, on ne souffre pas qu’ils le fassent donner par d’autres, comme on le tolère ailleurs. On voit aux Petits Pères le mausolée de Lully, sur lequel la mort est représentée tenant d’une main un flambeau renversé, et de l’autre un rideau au-dessus du buste de ce célèbre Musicien. […]  2.), et toutes les autres, comme l’ordonnent tous les Rituels : « Ad munus patrinorum non admittantur Comœdi. » A quelles mains l’Eglise confierait-elle l’éducation des enfants ? […] Mais en femme précautionnée, pour plaider la main garnie, la Duclos, en quittant son mari, emporta tout ce qu’elle trouva dans la maison. Il y eut information contre elle, Beloc et Bourlet, Procureurs au Châtelet, ses amants, qui lui avaient tenu la main, et qui furent emprisonnés.

105. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre V. De ceux qui vont danser avec mauvais dessein. » pp. 26-27

Augustin nous l’apprend, lors qu’il dit, « que ce n’est point à la vérité un péché d’aller à la guerre, mais que l’on ne peut y aller sans péché, si on embrasse cette condition pour voler ; que les charges de la République ne rendent point un homme criminel, mais que néanmoins l’administration des affaires publiques est vicieuse, lorsqu’elle est en la main d’un homme, qui n’y cherche que ses intérêts particuliers, et qui ne s’y applique que par esprit d’avarice, et pour s’enrichir. » « Militare non est delictum, sed propter predam militare pecatum est ; nec Rempublicam gerere criminosum est, sed ideo gerere Rempublicam, ut divitias augeas, videtur esse damnabile. »23. q. 1. cap. militare.

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