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17. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Tout cela est expliqué fort au long dans le commentaire du Président Brisson : « Quamdiu cœlestis lumen lavacri, imitantia novam sancti baptismatis lucem candida vestimenta testantur. » Il n’y a point de fête qui outre la fin générale du culte de Dieu, si opposée à celle du théâtre, n’ait aussi son esprit particulier qui ne le combat pas moins. […] Ceux qui ces jours-là, vont à la comédie s’engagent eux et leurs domestiques à beaucoup d’œuvres serviles, la toilette est plus longue et plus embarrassante, le baigneur, la coiffeuse, le valet, la femme de chambre, y passent une partie de la journée. […] Sa durée, plus longue que celle des plus longs offices, emporte une grande partie du jour ; les préparatifs, les suites emportent le reste. […] Mais un divertissement si vif, si long, si suspect, si opposé à la sainteté, ne fut jamais cette joie sainte que Dieu recommande, cette honnête recréation qu’il permet : Gaudate in Domino semper.

18. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238

Il fait un long raisonnement, dans lequel on entrevoit qu’il panche à la trouver trop gènante. […] Il semble qu’on soit convenu de s’en écarter dans tous les Opéras-Bouffons de longue haleine. […] L’impatience, la lègéreté Française, goûteraient-elles un amusement aussi long ? […] Que les vingt-quatre heures prescrites sont trouvées trop longues.

19. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

Les Magistrats touchés de pitié pour leurs Concitoyens, envoyèrent aux Oracles, comme on avait accoutumé de faire en de semblables occasions, pour apprendre d'eux les moyens de se délivrer d'une si longue et si cruelle maladie, et les Dieux leur répondirent, « qu'il fallait instituer les Jeux Scéniques en l'honneur de la Déesse Flore ». […] Sur quoi je dirai que les petites pièces de Poésies que Baïf nous a données sous le nom de Mimes, n'ont à mon avis aucun rapport à ceux des Anciens : car elles sont trop longues pour être dansées tout d'une haleine, et les sujets n'en sont pas Historiques, mais Moraux, ne traitant aucune Fable que par occasion, et fort rarement ; de sorte qu'elles ne seraient pas propres à danser, étant bien plus difficile de représenter le sens d'une Moralité, que les actions de quelque Histoire. […] Les Lydiens et Lydiennes, venus originairement de Lydie, à ce qu'aucuns croyent ; ou Ludiens et Ludiennes, selon la Langue Latine, y dansaient avec plusieurs bouffonneries, et les hommes étaient rasés comme les autres Mimes, richement armés, et vêtus de longues robes de femmes.

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