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466. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

Où en serions-nous, si Molière voulait faire des Versions de tous les mauvais Livres Italiens, et s’il introduisait dans Paris toutes les pernicieuses coutumes des Pays Etrangers : et de même qu’un homme qui se noie, se prend à tout, il ne se soucie pas de mettre en compromis l’honneur de l’Église pour se sauver, et il semble à l’entendre parler qu’il ait un Bref particulier du Pape pour jouer des Pièces ridicules, et que Monsieur le Légat ne soit venu en France, que pour leur donner son approbationf.

467. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Rousseau, prenons pour exemple Molière. « Qui peut disconvenir que ce Molière même, des talents duquel je suis plus l’admirateur que personne, ne soit une école de vices et de mauvaises mœurs, plus dangereuse que les livres mêmes où l’on fait profession de les enseigner ? […] En admirant l’amour honnête, on se livre à l’amour criminel. […] Mais supposons, ce qui est plus commun, c’est-à-dire, un homme qui ne se livre à l’amour vicieux que parce qu’il y suppose un charme et des plaisirs qui manquent à l’amour honnête : pour celui-ci plus la peinture de l’amour honnête sera touchante, plus le contrepoids du vice aura de force, et moins par conséquent le vice lui-même aura d’attraits. […] Rousseau me présente, je ferais un livre plus long que le sien, mais infiniment moins curieux, moins éloquent, moins intéressant de toutes manières.

468. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

Il est bien dur de voir anéantir l’autorité des livres saints, de l’Eglise, des Peres, des Païens mêmes, pour défendre les spectacles.

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