célèbre la dédicace de quelque lieu saint et public, comme Hérode même le fit à l'exemple des Païens lors qu'il consacra la Ville de Césarée. […] nous l'apprend quand il veut reprocher aux Romains l'impiété publique de ces Spectacles, ayant écrit, que « tous les corps des Magistrats et des Prêtres s'y trouvent présents, les grands Pontifes, et ceux de Jupiter avec leur Mitre, les Augures interprètes de la volonté des Dieux, et ces Vierges chastes qui gardaient le feu perpétuel. » Aussi tous les ornements des lieux où les Spectacles étaient célébrés et toutes les choses qui s'y passaient, portaient quelque marque de cette vénération. Les Gymnases ou lieux d'exercices publics étaient ornés de Statues, d'Autels et de Temples consacrés à Hercule, au rapport de Dion Chrysostome et de Pausanias, comme le Cynosarge d'Athènes selon Athénée, et le Gymnase de Chalcyde selon Plutarque.
Les Modernes ont suivi les Anciens : comme eux, ils ont fait l’ambition et l’amour la base de la Tragédie ; avec cette différence néanmoins, qu’ils n’ont pû altérer ni dégrader l’ambition, parce que cette passion est toujours constamment la même, au lieu qu’ils ont avili l’amour : ne le traitant jamais en grand, mais dans la fadeur et dans le faible dont cette passion est susceptible. […] Si l’on jugeait de cette Tragédie seulement par le lieu de la Scène et par l’action qui y est représentée, il n’y a personne qui ne lui refusât son suffrage pour le Théâtre de la Réformation. En effet, le lieu de la Scène est le Serrail du Grand Seigneur, et l’action ne roule que sur l’amour de deux femmes pour un homme ; Bajazet aime et est aimé d’Atalide, et Roxane est aussi amoureuse de Bajazet.
S’il y a lieu d’approuver que les Pièces de Théâtre soient tirées de l’Ecriture Sainte. 303 Mandement de Monseigneur l’Evêque de Nîmes, contre les Spectacles. 352