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76. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

Car, « Ce que dans la jeunesse on prend de liberté, Ne se retranche pas avec facilité. » Voici donc les maximes que ce Législateur diabolique établit. […] Et courir tous les bals, et les lieux d’assemblées…  Leur donner liberté de voir les Damoiseaux, Et se faire par eux apporter des cadeaux. […] Qu’elle coure par tout, aime l’oisiveté, Et soit des Damoiseaux flairée en liberté. » Sganarelle passe dans l’esprit de ces femmes mondaines pour un ridicule et un impertinant, en voulant les réduire sur le pied où étaient les femmes sages du temps passé. […] Qu’elle veut jouir de quelque nombre de beaux jours que lui offre sa jeunesse, prendre les douces libertés que l’âge lui permet ; voir un peu le monde ; et enfin goûter le plaisir qu’il y a à s’ouir dire des douceurs.

77. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Enfin celui-là peut passer pour complice d’un crime, qui pouvant aller au-devant de celui qui est en disposition d’y tomber, et prévenir l’effet de sa mauvaise inclination par des remèdes efficaces, lui laisse la liberté d’agir selon ses désirs. […] Car encore bien que ce peuple nonobstant cette licence, qui a été sans doute arrachée de la Cour de Rome, et qui ne leur a été donnée que comme par contrainte, et à cause de la dureté de leur cœur ; ne laisse pas d’être coupable devant Dieu ; les fidèles néanmoins qui sont sous ma charge, et que je dois régler et conduire, s’appuient sur cet exemple ; et ils ont pris même, dis-je, cette liberté de déclarer qu’ils auront recours à votre Sainteté pour éviter de faire ce que je ne désire que pour leur salut.

78. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82

Elisabeth, témoin des horreurs de la maison paternelle, née elle-même d’un de ses mariages infortunés, & d’une mère décapitée pour cause d’adultêre, fut effrayée avec raison, & craignit pour elle-même une pareille destinée : du moins est-il certain que jalouse de l’autorité souveraine, elle redouta celle d’un mari qui auroit pu la gêner dans sa liberté & ses intrigues. […] Voilà sans doute bien de la liberté ; c’est traiter la Reine bien ouvertement de Comédienne, mais on pardonne tout aux boussons, on ne fait qu’en rire, & il y en avoit alors dans toutes les Cours. […] Le Parlement l’avoit souvent prié de choisir un époux, mais c’étoit une franche coquette qui vouloit jouir de sa liberté, & vivre dans le libertinage d’un célibat volontaire, en évitant l’éclat du crime, & conserver les honneurs de la virginité. […] Ce tabarinage fut le signal de la persécution ; la liberté des Evangélistes ouvrit la prison des Catholiques. […] De quel droit attenter sur la liberté d’une Souveraine ?

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