J’engage les lecteurs qui ne sentiraient pas assez la faiblesse des raisons par lesquelles on veut prouver que les auteurs ne font pas cause commune ici avec les acteurs, à se rappeler les discussions et les dernières lois sur la liberté de la presse.
Qu’on se rende de bonne foi justice, va-t-on à la comédie la plus châtiée, sans avoir jetté quelques regards, pris quelque liberté, entendu quelques discours, formé quelque désir, senti quelqu’émotion, consenti à quelque mauvaise pensée, & par-conséquent commis quelque péché ?
Il seroit à souhaiter que notre théatre aujourd’hui imitât sa sagesse, en retranchant les libertés qu’il s’est trop souvent permises.