Ce ne sont pas jeux défendus de représenter quelque histoire dévote, pourvu qu’on n’y mette pas trop de temps ; qu’on n’en fasse que rarement, comme trois ou quatre fois l’année ; qu’on n’y parle point d’amour, sinon de l’amour divin avec l’âme dévote, et ne s’y passe rien contre la modestie ; qu’on laisse l’habit de dessous, sans jamais se revêtir de ceux des hommes, ni rien qui leur ressemble. […] Elle recommande seulement qu’on ne les laisse pas transpirer dans le monde, de peur que l’éloignement bien fondé des gens de bien pour la comédie, ne retombe sur ces pièces pieuses, toutes différentes qu’elles sont de celles du théâtre public, ne cause quelque sorte de scandale, et ne fasse tort à la réforme.
« Qu’à l’Amour comme au seul Dieu suprême, On doit immoler tout, jusqu’à la vertu même : Qu’on ne saurait trop tôt se laisser enflammer, Qu’on n’a reçu du Ciel un cœur que pour aimer, Et tous ces lieux communs de morale lubrique, Que Lully réchauffa du son de sa Musique. » Voilà les effets des Opéra et des Comédies de nos jours. […] Dans l’Opéra d’Atys, l’amour profane triomphe de la Vertu : « Laisse mon cœur en paix, impuissante Vertu, N’ai-je pas assez combattu ?
Je le laisse à décider à tout Lecteur raisonnable.