Longin, dans son Traité du Sublime, exhorte les Ecrivains, qui tendent au grand, à se mettre au-dessus des idées de leur siecle, & à se représenter le jugement que la postérité la plus éloignée portera de leurs Ecrits.
Celles des Italiens sont toutes merveilleuses au jugement de Crescembeni, tutte maravigliose.
» Secondement, il prouve que les Spectacles doivent être condamnés par le jugement que font les hommes de ceux qui les représentent, qui passent dans le sentiment commun pour des gens infâmes17. « Peut-on, dit-il, un aveu plus fort de la méchanceté de ces Spectacles que la note d’infamie qui est attachée à ceux qui les font, quelques plaisants et agréables qu’ils soient d’ailleurs » ; d’où il infère18, que si les hommes les traitent de cette manière, Dieu punira ces Acteurs bien d’une autre sorte. […] Quatrièmement, il ajoute qu’on doit juger des Spectacles par le jugement que les Païens en faisaient, ils croyaient qu’un homme était devenu Chrétien quand il s’en abstenait. « Le refus20 , dit-il, qu’un homme fait d’aller aux Spectacles, est la marque par laquelle les Païens reconnaissent qu’il est devenu Chrétien, pour nous faire connaître que l’instinct de la Religion Chrétienne doit éloigner du Théâtre ceux qui en font profession. […] Ce jugement que l’Eglise a porté contre la Comédie, a paru si certain dans la Tradition, que les Hérétiques même l’ont reconnu, et en ont fait un point de leur discipline dans le Livre de la Discipline des Eglises Réformées en France, imprimé en l’année 1675, Chapitre 14 des Règlements, n. 28. « Il ne sera permis aux Fidèles d’assister aux Comédies ; vu que de tout temps cela a été défendu entre les Chrétiens, comme apportant corruption des bonnes mœurs.