Il a raison, ce n’est qu’un dégré d’intentité de plus ou de moins, comme dans tous les autres sentimens, & toutes les sensations ; le degré de chaleur, le degré d’amertume, le degré de tristesse, de joie, d’estime, de mépris, &c. : il n’est pas vrai qu’aucun de ces degrés ait le privilége exclusif d’être le seul froid ou chaud, amer ou doux, gai ou triste ; & qui parvenu à un degré excessif d’intentité, quoique alors dans sa perfection, il soit le froid, le chaud, l’amer, le triste, par excellence : il n’en est que plus desagréable par sa perfection.
On en revient, dit-on, après les avoir vues, avec les mêmes sentimens de joie ou de tristesse, de crainte ou de pitié, qu’on éprouve au Théatre.
Une passion violente le transporte à la vue de ce qu’on étale à ses yeux ; il donne des fêtes, se livre à la joie, se prépare au dernier crime ; enseveli dans l’ivresse, il reçoit le coup de la mort.