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263. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

n’a pu voir sans mécontentement que des discours destinés à célébrer les vertus d’un Archevêque qui s’est distingué par son amour & par son zèle pour la religion, soient remplis de traits capables d’altérer le respect dû à la religion même ; que dans le premier l’Auteur ne voie dans les vertus héroïques des Saints qu’un pur entousiasme, ouvrage de l’imagination, qu’il tente d’assimiler à l’aveuglement de l’erreur & aux emportemens de l’hérésie ; qu’il cherche à flétrir la réputation d’un Évêque admiré par ses talens, qu’il travestisse son zèle pour la pureté du dogme en haine & en jalousie, & qu’il blâme en lui une conduite justifiée par le jugement du Souverain Pontife & par l’approbation de l’Église universelle : Que dans le second discours on déclame contre les engagemens sacrés de la réligion, on donne à ses dogmes le nom d’opinions, & on se déchaîne contre des opérations que les circonstances avoient sous le regne précédent fait juger nécessaires à l’intérêt de la religion & à la tranquillité de l’État. […] L’intérêt de la religion & de la vertu l’emporte sur tout ; il va jusqu’au mépris & à l’indignation. […] La sagesse lui donna toujours la préférence, & c’est un vrai scandale de sacrifier les intérêts de la religion & de la vertu à quelque talent dramatique, quelque supérieur qu’il puisse être.

264. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Je n’en veux cependant qu’à l’ouvrage : mais comme il est bien difficile de le combattre, sans attaquer l’Auteur, et que ce serait trahir les intérêts dont je me charge, que de ménager ceux de M.F. j’userai toujours avec lui de la distinction qu’il mérite personnellement. […] Mais on ne croit pas que ses instances aient beaucoup de succès, ni que des gens raisonnables, et qui respectent la Religion, embrassent des intérêts qui lui sont opposés. […] L’équivoque ni la basse plaisanterie ne les dégradent point ; on ne respire point à leur représentation un air de volupté qui règne dans toutes les autres Pièces de Théâtre, on en convient ; mais tout y est si tendre, si touchant, que le cœur est affecté dès les premières scènes ; l’intérêt qu’on y prend est si vif, qu’il peut être très funeste, et qu’elles perdent par là l’avantage qu’elles auraient sur toutes les autres d’être plus capables de corriger les hommes, et de les rendre meilleurs. […] Il faut que M.F. n’ait pas lu ce Discours avec attention, ou qu’il ait été aveuglé par un préjugé bien violent ; s’il l’eût seulement examiné d’un œil indifférent, il l’aurait trouvé absolument opposé à ses intérêts ; et il se serait bien gardé de dire que, c’« est tout ce qu’un esprit sage et orné peut produire de plus équitable ».

265. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182

Quel intérêt peut-on ressentir ?

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