Qui auroit fait du théatre un sabbat, où, par des opérations magiques, on travaillât à donner des loix, à inspirer la religion & la vertu ?
Du reste, ils ne s’en tiennent pas à des paroles seulement : ils traduisent l’habit comme le ministère en ridicule : la farce se joue sous des dehors religieux et symboliques de chaque fonction sacrée : l’abus frappe par là davantage, le mépris de la Religion s’insinue avec plus de facilité, et la basse idée qu’on inspire du Sacerdoce revient naturellement à l’esprit, si tôt qu’un Prêtre s’offre à nos yeux.
Si l’homme n’avait point été corrompu par le péché, et qu’il fût demeuré parfaitement le maître des mouvements de son cœur, on pourrait croire qu’en voyant la représentation d’une chose malhonnête, il laisserait le mauvais plaisir que la chose est capable d’inspirer, pour se rendre seulement sensible à la manière de la représentation : mais dans l’état de la nature corrompue, ces deux plaisirs sont trop voisins pour pouvoir, moralement parlant, prendre l’un et laisser l’autre. […] » , par la force de votre esprit, vous vous soyez garantis de toutes sortes de souillures, néanmoins à cause que par votre exemple vous avez inspiré de l’amour pour ces spectacles à d’autres plus faibles ; comment pouvez-vous dire que vous n’êtes pas coupable, vous qui avez donné aux autres le moyen de se rendre coupables.