Un sujet si scandaleux, une maniere de le traiter si scandaleuse, jusqu’à faire admirer & aimer une femme adultere & incestueuse, qui s’efforce de séduire le fils de son mari ; &, ne pouvant le rendre coupable, le fait périr par une calomnie atroce, comme la femme de Putiphar fit mettre en prison l’innocent Joseph, comme deux infâmes vieillards firent condamner à mort la chaste Susanne.
Oui, mes chers auditeurs, il y a autant de distance entre le sommeil, ou plutôt l’assoupissement momentané de la raison, et la sale et dégoûtante ivrognerie, qu’entre la volupté que l’on goûte au sein d’un heureux ménage, et l’infâme débauche ; qu’entre les vertus et la bienfaisance de notre Fénelon, de notre Vincent-de-Paul, et l’atroce charité d’un Saint-Dominique et de ses disciples.
que dira-t-on du Dieu de la Judée ; Si par un artifice infâme et criminel, Il faut perdre Holopherne, et sauver Israël. » C’en est trop pour voir quelles pensées ces sortes de sujets font naître à des personnes qui fréquentent le Théâtre, et combien ils s’altéreront dans leur esprit.