/ 379
281. (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109

[NDE] Pour l'histoire de Loth, voir les ch. 13-19 de la Gènèse.

282. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Je sais que le président Hénault a légitimé la représentation des saints mystères, en disant dans son Abrégé chronologique de l’histoire de France u : « Non, ce n’était point la profanation de la religion, tout était spectacle, pour un peuple grossier, qui était attiré dans les églises, où les cérémonies même du service divin étaient mêlées de ces spectacles ; on ne célébrait pas seulement les fêtes, on les représentait ; le jour des rois, trois prêtres habillés en rois, conduits par une figure d’étoile qui paraissait au haut de l’église, allaient à une crèche, où ils offraient leurs dons, etc. ; de là le peuple courait au théâtre, où il retrouvait les mêmes sujets ; c’était encore lui remettre les choses de la religion sous les yeux. […] Or, la puissance temporelle est donc la véritable conservatrice d’une religion qui mérite tous nos respects et toute notre ferveur ; car il est démontré par des traits infinis dont fourmille notre histoire, ainsi que celle de tous les peuples chrétiens, que si les prêtres n’avaient pas toujours rencontré dans la sagesse et la force de l’autorité séculière, une barrière contre leurs écarts, leur ambition et leur ignorance, cette même religion serait anéantie par ses propres ministres, dont les fautes, les égarements et même les crimes (assassinats d’Henri III et d’Henri IV) ne le cèdent en rien aux autres classes de la société. […] [NDE] Charles-Jean-François Hénault, Nouvel Abrégé de l’Histoire de la France, 1749. […] [NDE] Pierre-Joseph de Haitze (1656-1737) est l’auteur de nombreux travaux sur l’histoire d’Aix-en-Provence.

283. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

On regarde cela comme une histoire ou une aventure représentée au naturel, dont la représentation et l’idée disparaît entièrement au même moment que le rideau est tiré. […] Pour cela il apporte l’exemple d’un Comédien ou d’un Joueur de flûte dont il est parlé dans la Vie de saint Paphnuce qui devint Saint ; Saint Thomas ne répond rien de particulier à ce fait : mais si l’on juge de la profession d’un Comédien, par rapport à ce que fit cet homme, dont Ruffin61 raconte l’histoire, Livre second, Chapitre16. et Livre 8. […] Pour ce qui est de Lactance, il condamne les Spectacles par des raisons particulières qu’il explique en détail au Livre 6 des Institutions divines Chapitre vingtième71 « Je ne sais, dit-il, s’il se peut trouver une plus grande corruption que celle qui se rencontre dans les Comédies : car il y est fait mention des violementsb de vierges et des amours de femmes débauchées, et plus l’éloquence des Auteurs de ces fictions de crimes est forte, et plus les auditeurs en sont touchés et persuadés par la beauté du style, leur mémoire retient plus facilement ces vers d’une belle cadence ; les histoires tragiques qui y sont représentées, leur mettent devant les yeux des parricides, des incestes et d’autres crimes qui sont les sujets des Tragédies. […] La mère de cette Sainte, dit ce Père, avait un grand soin de la faire instruire, et entre autres choses elle ne lui permettait point de lire les Fables, ni les Comédies : « Car108 elle regardait, dit-il, comme une chose honteuse et tout à fait indécente, de gâter un esprit bien élevé et encore tendre par toutes ces tragiques histoires de femmes dont les Fables des Poètes sont remplies, ou par les saletés qui se trouvent dans les Comédies ».

/ 379