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393. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

Mais pource que les Philosophes qui traitent de la morale, semblent n’accuser d’incontinence et intempérance, sinon ceux qui se laissent surmonter par les appétits désordonnés de l’attouchement et du goût : et qui s’adonnent aux couches illégitimes, ou s’emportent aux délices et excès du boire et du manger ; il y en a peu qui mettent au rang des intempérants, ceux qui se plaisent à voir ou à ouïr les choses vaines, ou folles, ou même peu honnêtes ; et qui en l’ouïe, ou en la vue de telles choses, ne tiennent point de mesure. […] Et néanmoins, c’est chose certaine, que les voluptés et plaisirs des yeux et des oreilles, procédant ou de la vue des jeux et gestes, ou de l’ouïe des voix et paroles charmantes, ne sont pas moins vicieuxp en leurs excès, et selon leurs sujets, ni moins pernicieux que les autres qui chatouillent la chair, par l’attouchement et par le goût : Et que ceux-là ne se peuvent laver de la tâche d’incontinence, qui se plaisent à ouïr et à voir ès Théâtres et sur les échafauds les représentations et descriptions, des passions amoureuses, et des souplesses diverses de ceux qui s’y sont adonnés. […] On y mêle des pointes gausseries et plaisanteries, comme pour sauce, et afin d’y donner le goût.

394. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Ainsi ceux qui aiment les jeux, le bal, la comédie, et qui suivent le luxe et les vanités du siècle, ne veulent point entendre traiter chrétiennement ces matières, afin de pécher plus librement et sans inquiétude, et comme leur goût est dépravé, ils trouvent de l’amertume dans les viandes les plus douces.

395. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

Le second mauvais effet que produit la Comédie, est un grand dégoût pour la lecture des bons Livres, qui doivent faire la plus grande consolation des chrétiens, et toutes leurs délices : car il est impossible qu’étant rempli des fadaises du Théâtre, on ait de l’attrait et du goût pour les vérité éternelles, et pour les biens ineffables dont traitent les Livres de piété.

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