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339. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Il n’a réussi que dans les pièces où il a suivi son goût, Horace, Cinna, Pompée, etc. […] L’imagination, également remplie de carnage, dont on vient de voir le tableau, rend le spectateur cruel, féroce, rebelle, indépendant ; il verrait de sang froid les séditions et les meurtres, il y prendrait part, et malheur à l’autorité souveraine, si jamais des calamités publiques la rendaient faible ou douteuse ; elle trouverait dans le peuple dramatique des ennemis secrètement armés contre elle par leur goût. […] Il est surprenant qu’un sujet si fort de son goût n’ait pas été le premier qu’il a traité ; enfin il l’a saisi pour terminer sa carrière dans des flots de sang. […] Voici, dans le goût de Voltaire, des exhortations à la fidélité qu’on doit à son Prince.

340. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

« La vengeance, dit-il, est un morceau si délicat que Dieu se le réserve pour contenter son propre goût. […] Il faudrait être bien affamé de sacrilèges pour prendre goût à ceux-ci. […] Ainsi, est-il des gens qui ont toujours assez d’esprit pour tourner ingénieusement les mauvaises choses, pour répandre des grâces sur la laideur même, et pour donner, s’il faut ainsi dire, à leur poison le goût d’un baume agréable.

341. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

peut-on forcer les goûts ? […] Ils ont connu que rien n'était plus propre à leur attacher les hommes et à les détacher de Dieu, que les représentations théâtrales ; ils en ont inspiré le dessein, et donné le goût : « Ejusmodi autium ingenia inspirasse ».

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