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87. (1675) Traité de la comédie « III.  » p. 277

On y fait gloire d'en être touché.

88. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

Le Président Henault ne s’est pas brisé à cet écueil, sa plume fut sage ; mais après 50 ans de magistrature, est-ce bien ménager l’édification publique & sa propre gloire de rajeunir toutes ses anciennes frivolités. […] Personne ne peut lui en disputer le mérite & la gloire, en joignant toutes ces qualités au talent du théatre qu’il avoit exercé dès sa jeunesse, il eût réussi mieux qu’un autre à remplir son projet d’histoire théatrale, & animer sur la scéne ce qu’il avoit dit dans son abrégé : nous aurions une histoire de France ; de la façon de Melpomene qui auroit usurpé les droits de sa sœur fameuse dans l’histoire. […] Il en fut même aidé dans la composition de ses comédies, si même ils n’en sont les Auteurs, qui dédaignant la gloire du théâtre, les ont fait passer sous son nom. […] L’amour d’une fausse gloire l’a fait monter sur le ton du siécle ; pour des pieces accueillies dans le monde. […] Il faisoit peu de cas de cette gloire ; & dans son épitaphe qu’il composa, il ne fait mention que de sa valeur.

89. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Point d’histoire plus remplie d’évenemens dramatiques ; c’est un spectacle perpétuel, sur-tout depuis que, devenus maîtres de la moitié de l’Empire Romain, ils étoient au comble de la gloire, des délices & de l’opulence, & pouvoient sans crainte se livrer à leur goût. […] Il a paru dans ce regne une multitude de bons livres en tous genres ; on n’y fait mention que de l’Encyclopédie, qu’on assure faire la gloire du siecle de Louis XV, & des comédies de Dufreni. […] L’Académie, qui ne parut pas, auroit pu composer le drame : elle en laissa la gloire aux comédiens. […] Ce chef-d’œuvre universel de l’esprit humain, ou plutôt ce chef-d’œuvre du vice languit après la mort de Catherine, jusqu’au cardinal Mazarin, qui, à la gloire de son pays ; non à l’honneur du clergé, lui donna le plus grand éclat. […] Au milieu de tant de gloire le grand Rebel est mort aussi-bien que Lulli, Colasse, Campra, Destouches, & ses chants, tous beaux qu’ils étoient, n’entreront point dans le concert des anges.

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