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293. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

une histoire, disons mieux, une fable proposée sous la forme d’histoire, où l’amour est traité par art et par regles ; où la passion dominante et le ressort de toutes les autres passions, c’est l’amour ; où l’on affecte d’exprimer toutes les foiblesses, tous les transports, toutes les extravagances de l’amour ; où l’on ne voit que maximes d’amour, que protestations d’amour, qu’artifices et ruses d’amour ; où il n’y a point d’intérêt qui ne soit immolé à l’amour, fût-ce l’intérêt le plus cher selon les vues humaines, qui est celui de la gloire ; où la gloire même, la belle gloire, est de sacrifier tout à l’amour ; où un homme infatué ne se gouverne plus que par l’amour, tellement que l’amour est toute son occupation, toute sa vie, tout son objet, sa fin, sa béatitude, son Dieu.

294. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Je sais même que l’indulgence des Ministres qui passent légérement sur ce point est pour la plûpart un préjugé qui les rassure : mais qu’importe que le monde s’en offense, pourvû que la gloire de Dieu soit vengée ? […] lui diriez vous bien que c’est pour sa gloire que vous les prenez ? […] Ne se fait-on pas gloire d’y applaudir & d’en être touché ? […] que lui servit & que lui sert sur-tout à présent tant de réputation & tant de gloire ? […] Ce monde, tout cet Univers enflammé, réduit en poudre, l’étonnement, l’effroi des Nations, un Juge rayonnant de gloire, porté sur les nues, les Anges qui lui font cortége : dites-nous, quelle place alors voulez-vous occuper ?

295. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Monsieur, je fais gloire d’être à la tête d’un Corps aussi nombreux, et aussi considérable. […] que de sentir croître en nous chaque jour les désirs de la gloire qui nous est promise ?  […] « Dieu met la vertu pour condition de la gloire, et nous conduit à la félicité par les souffrances : au lieu que le démon nous mène à notre perte par l’Epicurisme et par les plaisirs. […] C’était des hommes d’une sainteté et d’un courage à toute épreuve ; des hommes qui foulaient aux pieds tout intérêt et tout respect humain, qui agissaient avec fermeté, qui écrivaient avec liberté pour la gloire de Dieu et pour la pureté du culte qui lui est dû. En un mot, c’était les Héros du Christianisme, l’admiration de leur siècle, et la gloire du genre humain.

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