Ce François de Sales de notre siécle, écrivant le 8 de Juin, à Mr. de Boissy, Auteur d’un excellent ouvrage contre les spectacles, dit, que… « La Réligion nous a toujours fourni des armes contre les spectacles. […] Mais oublions pour un moment, ces armes invincibles, que la Réligion nous a toujours fournies contre les spectacles : les Auteurs les plus célébres du dernier siécle & de celui-ci, les maitres de l’art, & les plus zélés Apologistes du Théatre, vont eux-mêmes nous apprendre ce que nous devons penser, des prétendues pureté & utilité des piéces, depuis le tems de Moliere jusqu’à présent. […] Toutes ses piéces ne respirent & n’offrent qu’obscénités ; mais dès l’année 1688, ayant eu le bonheur de reconnoitre ses écarts, il se repentit des ouvrages, qu’il avoit fournis au Théatre, & déclara qu’il ne connoissoit rien de plus dangéreux, que les spectacles.
La Religion nous a toujours fourni des armes contre les Spectacles ; & vous y ajoutez celles par lesquelles on combat avantageusement ce que dit, pour les soutenir, la sagesse humaine. […] Desprez de Boissy n’emploie pas les preuves que la Religion pouvoit lui fournir : d’autres l’avoient fait avant lui & avec succès. […] La déclamation théatrale n’est pas une seche répétition où la mémoire fait tout : c’est une nouvelle composition ; la richesse & la diversité des expressions qu’elle fournit sont étonnantes. […] Dacier, dans un de ses Mémoires académiques, a assuré qu’on n’avoit encore pu fournir aucune preuve, que cet illustre Cardinal eût jamais employé aucun moment à corriger des Pieces de Théatre. […] Il seroit plus inconcevable que plusieurs hommes d’accord eussent fabriqué ce Livre, qu’il ne l’est qu’un seul en ait fourni le sujet.
Rousseau, ne font qu’un misérable jargon criminel, qu’on est bien heureux de ne pas entendre, une collection faite au hasard, d’un très-petit nombre de mots sonores que notre langue peut fournir, tournés & retournés en toutes les manieres, excepté de celles qui pourroient lui donner du feu.