Ils donnaient souvent de grands spectacles au Peuple parce qu’ils étaient persuadés que ce genre d’amusement était propre à distraire les gens turbulents et factieux, ceux-ci n’ayant que peu ou point d’occupation n’auraient employé leur loisir qu’à former des complots dangereux. […] Ce moyen est très propre à maintenir la tranquillité d’une constitution établie déjà, puisqu’il établissait cette tranquillité dans un nouveau Gouvernement qui se formait et dont la nouveauté était si accablante pour la principale Noblesse de Rome. […] On peut donc facilement extraire de ce Répertoire général un Répertoire particulier de tous les rôles d’un même genre pour en composer un Emploi dont on charge un sujet quelconque : ce Répertoire particulier serait joint à son engagement et signé de lui, en sorte qu’il serait tenu d’en remplir tous les rôles sans exception et perdrait le droit de former aucune prétention sur l’emploi des autres, comme on n’en pourrait former aucune sur le sien. […] Aucune Troupe ne pourrait se former, aucun Comédien ne pourrait s’y engager que de l’aveu de la Direction générale elle-même, après avoir éprouvé les talents de chaque sujet. […] Voilà qui formerait vraiment un Spectacle à voir, d’autant plus que ce serait la première fois. » fj.
Aura-t-on l’impudence de dire qu’on n’a formé aucun mauvais désir ? […] C’est lui, n’en doutez pas, qui a fait un art des jeux de théatre, pour attirer les hommes, les séduire, les amollir, & détruire leur vertu ; c’est lui qui a fait dresser les théatres, a formé les Acteurs, afin que cette peste gagne & infecte toute une ville. […] je vous montrerois que c’est là qu’ils se sont formés.
avoüe la difficulté de la chose, & le peu de certitude des conjectures que l’on peut former sur la relation des Autheurs. […] On y commettoit des Lyons contre des Ours, des Lyons contre des Elephants, des Rhinoceros contre des Taureaux, & l’on voyoit quelquesfois former des partis parmy plusieurs de ces animaux qui malgré leur fureur sẽbloient faire choix de leurs veritables ennemis, sitost qu’ils étoient exposez à leurs yeux. […] Ce dernier Autheur croit en avoir veu qui sçavoient mesme écrire, ou du moins former avec leur Trõpe les lettres Romaines sans faute & sans méprise.