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213. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

[NDE] Plutarque, Vertueux faicts des femmes, Des Milesiennes ; Aulu-Gelle, Nuits attiques, XV, 11 ; Érasme, Éloge de la folie ; Montaigne, Essais, II, 3, 354.

214. (1674) Le Theâtre François pp. -284

S’il est vray que tous les chemins sont beaux pour aller à l’ennemy, & que la ruse n’est pas blâmée à la guerre, les Comediens qui la font adroitement au vice & à la folie, & qui peuuent se vanter de remporter souuent d’Illustres victoires, meritent d’estre loüez. […] Toute la morale roule sur la sagesse & la folie du monde ; & cette folie est inseparablement attachée au vice, comme la sagesse l’est à la vertu. […] Ils ont de la peine à soûfrir qu’vne Soubrete pour cacher qu’elle a parlé à vn Galant, dise à sa Maîtresse qui l’en soupçonne, Qu’elle prioit Dieu ; parce qu’on l’a oüi parler dans sa chambre, & qu’on supose qu’à moins de quelque trait de folie, on ne parle pas haut quand ont est seul. […] Les Folies de Cardenio. […] La Folie du Sage.

215. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Elles comprendront que la fréquentation du Théâtre est une tentation recherchée de gaieté de cœur ; qu’il y a de la témérité, de l’orgueil et de l’impiété à se croire capable de résister, sans la Grâce, aux tentations que l’on y rencontre ; et que ce serait présomption et folie de croire que Dieu nous délivrera d’un danger auquel nous nous exposons volontairement et sans nécessité. » « Ce qui trompe bien des gens sur ce point, est qu’ils ne s’aperçoivent point des mauvaises impressions que la Comédie fait sur eux ; ce qui leur fait conclure qu’elle n’est point pour eux une tentation. […] Desprez de Boissy 33 : « Que les Théâtres n’y sont pas ouverts pendant toute l’année, que la plupart des acteurs n’y font le métier d’histrions que pendant le temps des folies épidémiques du Carnaval : qu’au reste la tolérance, dont le Gouvernement civil use à leur égard, n’est point partagée par le ministère ecclésiastique ; puisqu’à Rome, comme ailleurs, les Prédicateurs ne cessent de tonner dans les chaires contre ces funestes amusements, et que les Confesseurs instruits n’y ont pas moins de zèle à se déclarer contre ces plaisirs si contraires à la Morale chrétienne.

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