Enfin, la Déclamation, cette partie essentielle de l’Art oratoire, donne au discours , dit l’Auteur du Fils Naturel, tout ce qu’il a d’énergie . […] « La violence du sentiment, [Fils Naturel,] coupant la respiration, portant le trouble dans l’esprit, les syllabes des mots se séparent ; l’homme passe d’une idée à une autre ; il commence une multitude de discours, il n’en finit aucun, & à l’exception de quelques sentimens, qu’il rend dans le premier accès, & auxquels il revient sans cesse, le reste n’est qu’une suite de bruits foibles & confus, de sons expirans, d’accens étouffés, que l’Acteur connoît mieux que le Poëte.
Ces Ris & ces Jeux ne furent point ramenés sur le Théâtre par Térence Carthaginois, qui acheté comme Esclave par un Senateur Romain, & ensuite affranchi, sur plaire aux Grands de Rome, & si particuliérement au Fils de l’Ancien Lælius, & à Scipion le jeune, qu’on l’accusoit d’être secouru par eux dans ses compositions, plus que par son génie. […] Æsopus, grand dissipateur, laissa cinq millions à un Fils encore plus grand dissipateur que son Pere. […] Néron qui exécutoit sous le masque, des rôles de Tragédies, institua les jeux Neroniens : & Domitien, qui se disoit Fils de Minerve, institua les jeux Capitolins.
« Déesse, chantez la colère d’Achille, fils de Pélée ; cette colère pernicieuse qui causa tant de malheurs aux Grecs. » Virgile n’est aussi nullement pompeux à l’ouverture de l’Enéïde.