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52. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189

Son fils, Religieux Théatin, le lui procura. […] Boursaut, qui, pour quelque gazette satyrique contre les Moines, avoit perdu une pension de la Cour, & s’étoit vu au moment d’être renfermé à la Bastille, craignit quelque disgrace, & pour lui même, & pour son fils. […] Il fit mourir sa belle mere, son beau-frere, ses trois enfans, ce qui fit dire à l’Empereur Auguste, par allusion à la loi des Juifs, qui défend de manger de la chair de pourceau : Il vaut mieux être le pourceau d’Hérode que son fils. […] Ainsi cet homme esclave des Romains & tiran des Juifs, prépara par l’affoiblissement de la Réligion, & la corruption des mœurs, l’horrible Déicide ; qui sous le regne de son fils, fut consommé sur le Calvaire. […] Jesus-Christ nacquit sous son régne, & mourut sous celui de son fils, après saint Jean, son précurseur.

53. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

Monfleuri, célebre Acteur & Auteur, aussi bien que son fils, dont les pieces sont indécentes, mourut presque sur le théatre, comme Moliere. […] La comédie se nourrit des chagrins domestiques, des infidélités d’une femme, de la coqueterie d’une fille, de la désobéissance d’un fils, d’un mariage de passion, de la friponnerie d’un valet. […] d’avoir fait plusieurs pieces de théatre, attribuées à Favard son ami, comme on a soupçonné un Chartreux d’avoir composé celles de Crebillon, ce qui lui fit faire une replique très-piquante par son fils. […] Il éluda la réponse, & montrant son fils qui étoit présent : Voilà , dit-il, le plus mauvais. Son fils repliqua : il est vrai que je ne suis pas l’ouvrage d’un Chartreux.

54. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Dans Electre du même auteur, le Gouverneur d’Oreste, en arrivant avec lui sur le scène, l’explique en même tems au spectateur en ces termes : « Illustre rejetton de ce Prince qui conduisit l’armée grecque à Troye, fils d’Agamemnon, il vous est donc permis de revoir l’objet de vos desirs. […] Sophocle fils d’un Maître de forges de Colone, bourg de l’Attique, éleve d’Eschyle, étant devenu un citoyen considérable d’Athènes & grand guerrier, commanda les armées avec Périclès ; & il ne composa ses cent dix sept pieces, que lorsqu’il voulut se reposer & se délasser des fatigues de la guerre. […] Nous voyons dans notre histoire, que l’Empereur Justinien(a) voulant rechercher l’amitié des François, fit proposer aux fils de Clovis, Childebert Roi de Paris, & Clotaire Roi de Soissons, d’accepter le droit de venir présider, comme les Empereurs, aux jeux qui se célébroient dans l’Amphithéâtre de la ville d’Arles. […] Là un pere diroit à son fils, « Vois au milieu de cette auguste assemblée, le meilleur des maîtres & le plus humain des rois. […] Louis d’Outremer son fils, & Lothaire son petit-fils avoient si peu de revenu, qu’ils ne se trouverent pas en etat de donner ces superbes fêtes.

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