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44. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Or ces règles veulent qu’on ne représente des pièces de théâtre dans les collèges que très rarement, que le sujet en soit pieux, qu’elles soient toujours en latin, même dans les entractes, qu’aucune femme n’y soit admise, qu’aucun acteur n’ait des habits de femme ; que pour anéantir jusqu’à l’occasion et au prétexte, on distribue les sujets de sorte qu’il n’y entre aucun rôle de femme. […] J’en conclus qu’on n’a jamais parlé d’amour sur leur théâtre ; qu’on n’y a jamais traité que des sujets pieux ; que jamais aucun Acteur n’y a été habillé en femme et ne s’est permis des parures mondaines ; qu’il n’y a jamais eu dans leurs pièces des rôles de femme. […] Mais les femmes et le peuple n’y viendront pas. […] Que font les femmes et le peuple dans des exercices littéraires ? […] Ces pièces sont-elles toutes saintes, toutes en latin, même dans les intermèdes, nul rôle de femme, nul habit de ce sexe, nul déguisement ?

45. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Nos Poètes représentent indifféremment, et les femmes du commun et les femmes de qualité, tout le sexe en un mot sous les mêmes traits de libertinage. […] Il y a quatre femmes dans cette Comédie ; et les trois plus distinguées par leur rang sont des femmes perdues. […] La femme de la campagne. […] Chalinus déguisé en femme est plus condamnable que tout le reste. […] La femme de la campagne.

46. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

En se conduisant de la sorte, ils avaient des jeunes femmes, et riaient les derniers en dépit de cette satire, qui fut aussi malheureuse que les autres. […] Il dit avec honte et dépit à Célimène, à cette femme spirituelle, adroite et fausse (autre modèle charmant de ruses et de perfidies) : Morbleu ! […] Les femmes n’avaient rien de plus précieux que les prérogatives de leur sexe ; elles préféraient à de plus doux plaisirs les jouissances de leur propre estime et de l’estime des autres. […] On sait que la comédie des Précieuses ridicules, représentée plusieurs années avant celle des Femmes savantes, avait déjà flétri, et annulé de même, l’autre réunion de femmes vertueuses et les plus polies, les plus aimables que la France possédait alors. […] Sans doute ces femmes étaient précieuses par le bien qu’elles faisaient.

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