Il était à la comédie, il entretenait une Actrice, il étudiait un rôle, il lisait Molière. […] Mais la frivolité et la mollesse ont jugé le théâtre si nécessaire à former de grands Capitaines, qu’on a imposé sur les Officiers de Cavalerie, d’Infanterie et de Dragons, une taxe par tête, de tant par mois, pour entretenir des Comédiens. […] Rien de plus opposé, disait-il, à l’esprit d’un peuple guerrier ; il n’est bon qu’à nourrir la paresse et entretenir la débauche : « Theatrum inimicissimum populo bellatori ad nutriendam luxuriam, desidiæque commentum. » (Oros.
Il commence par la définition des Comédies déshonnêtes : Ce sont celles, dit-il, où les hommes et les femmes s’entretiennent des intrigues d’amour, dansent au son des chansons les plus tendres, et donnent publiquement des leçons d’un crime qu’on n’ose commettre qu’en secret, tant ce crime est honteux : les entretiens n’en peuvent donc pas passer pour honnêtes ; et quoique la corruption du siècle les tolère, ils n’en sont pas moins criminels. […] Il prouve que celles de ce siècle sont de ce caractère, parce que les femmes s’y entretiennent d’amour avec les hommes, ce que les saints Pères ont fait voir être très mauvais et très dangereux ; et que plusieurs endroits des saints Pères sont autant les censures des Comédies de notre siècle, que de celles de leur temps. […] » Il n’y a rien de plus scandaleux dans tous les Spectacles, que de voir avec quel soin et quel agrément les hommes et les femmes y sont parées : les expressions même de leurs sentiments conformes ou différents pour approuver ou désapprouver les choses dont ils s’entretiennent, ne servent qu’à exciter dans leurs cœurs des passions déréglées.
» C'est cette consolation divine selon saint Paul, qui entretient notre espérance, et qui nous soutient dans les traverses de cette vie.