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15. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Leurs Ennemis sont en pétit nombre. […] Les Ennemis du Spectacle, qui s’en éloignent par état, ou par préjugé, reviendraient bientôt de leur erreur, s’ils en parlaient avec connaissance de cause. […] Quels sont les Ennemis du Spectacle. Les Gens dont j’ai parlé plus haut, ennemis de la Comédie par ignorance ou par entêtement, voyent sans doute le nouveau Théâtre de mauvais œil ; ils doivent penser qu’on a très-grand tort de multiplier les Spectacles : il est aisé de leur faire sentir combien ils sont dans l’erreur.

16. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Racine le fils, dans ses observations sur cette tragédie de son père, justifie le meurtre d’Athalie, parce qu’« un tyran est l’ennemi public, contre lequel tout homme est soldat ». […] Racine le fils se tue de prouver, selon la doctrine Moliniste, que le mensonge est permis contre un ennemi. […] Dans un sang ennemi.… » Il faudrait copier toute la pièce, si on voulait en exprimer tout le poison. […] Nous avons rassemblé des mortels intrépides, Eternels ennemis de nos maîtres avides. […] Comme vous, des Tyrans ennemie implacable.

17. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Triomphe. » pp. 112-160

*Les Ovations estoient decernées à ceux qui avoient soustenu une guerre ou mal fondée ou peu glorieuse, & dont les succez avoient eu de foibles obstacles & de peu considerables ennemis. […] Le nombre de Citoyens sauvez, & celuy des ennemis ou morts ou blessez, devoit estre exact & fidelle, & le detail sans exageration & sans deguisement. […] On voyoit ensuite en divers autres chariots les depoüilles des ennemis ; leurs chevaux, leurs chariots, leurs armes, leurs richesses, leurs tentes, leurs machines, & generallement tous les autres apareils de guerre ou marques d’honneur. […] Car c’estoit un point & un mystere de la superstition de ces grands hommes, de n’oser toucher à la Victime destinée, que l’on n’eust pris une entiere vengeance des ennemis, & qu’ils ne fussent egorgez. […] Il en arrivoit un grand bien pour la Republique, & un grand mal pour ses ennemis.

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