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2. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XI. Les pères et mères perdent leurs enfants en les conduisant ou en leur permettant d’aller aux spectacles. » pp. 105-107

Les pères et mères perdent leurs enfants en les conduisant ou en leur permettant d’aller aux spectacles. […] « Communément jusqu’à l’âge de dix ans les enfants sont bien élevés. Depuis dix ans jusqu’à quinze, l’éducation faiblit et les enfants commencent à être gâtés par leurs pères et mères. […] Les parents sont souvent plus occupés de l’apparence, de l’extérieur, que du fond ou de l’essentiel de l’éducation de leurs enfants. […] Néanmoins ils sont ensuite au désespoir, quand leurs enfants donnent dans des désordres préjudiciables à leur fortuneaq . » Quel jugement terrible n’ont pas à craindre les pères et mères qui, par leurs exemples, ont inspiré à leurs enfants le goût et l’amour du théâtre ?

3. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

Ce sont les passions qui se fortifient par les Représentations des Théâtres, et que les parents doivent s’efforcer de bannir du cœur de leurs enfants. […] Quel soin les pères et les mères ne doivent-ils donc pas avoir, de préserver leurs enfants de cette peste qui corrompt presque tout le monde ? […] Saint Cyprien en parlant des pères et des mères qui faisaient manger à leurs enfants des viandes offertes aux Idoles, fait dire aux enfants ces paroles étonnantes : Nos propres pères ont été nos parricides ; Et saint Augustin expliquant ce Passage, dit qu’encore que les enfants n’ayant point de part à cette action criminelle par leur volonté, ne mourussent pas réellement dans l’âme, néanmoins leurs pères ne laissaient pas d’être leurs homicides, parce que en tant qu’il dépendait d’eux, ils faisaient mourir spirituellement leurs âmes. Combien les mères qui apprennent à leurs enfants des Chansons de médisance ou d’impudicité, sont-elles plus coupables que celles dont parle saint Cyprien ? […] Voilà Pères et Mères ce que vous devez inspirer de bonne heure à vos Enfants.

4. (1698) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras au sujet des Tragédies qui se représentent dans les Collèges de son Diocèse [25 septembre 1698] « Mandement  » pp. 37-43

Nous croyons pouvoir tolérer l’ancien usage de faire à la fin des Classes des Tragédies, pour apprendre aux Enfants à déclamer et leur inspirer une hardiesse honnête. […] La raison d’apprendre aux Enfants à déclamer, et de leur inspirer cette hardiesse honnête, nous paraît très faible, et il est fâcheux de dire et difficile de persuader, que l’on ne puisse apprendre l’un, ni se donner l’autre, que sur un Théâtre sur lequel on ne paraît qu’une ou deux fois au plus en sa vie, et sur lequel il serait très honteux de monter dans un âge plus avancé. […] Que l’on connaisse que c’est une instruction pour les enfants, et non un divertissement qu’ils veulent donner au public. […] Nous ne pretendons point par là condamner la dépense qui se fait pour donner aux enfants des prix qui leur donnent de l’émulation, et qui sont une récompense juste et glorieuse de leur travail. […] Dans des lieux destinés pour apprendre aux enfants leur religion et la vertu plus que la science, que l’on se garde bien de leur inspirer des sentiments qui y soient contraires.

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