La mort de Moliere n’est pas certainement son plus bel endroit, mourir subitement sur le théatre, sans aucun signe de réligion, être enterré furtivement dans un coin abandonné d’un cimetiere, après le refus de l’Eglise de l’inhumer en terre sainte ; il est vrai que sa Veuve, actrice aussi fameuse par ses galanteries que par ses talens, crioit en l’accompagnant au tombeau : se peut-il qu’on réfuse un peu de terre à un homme à qui on doit des autels ?
Un jour étant à la représentation de Caton, son chef d’œuvre, fait contre le Roi & le Ministere plein d’allusions malignes ; & les Wigs affectoient de redoubler les applaudissemens en ces endroits.
Dans les vies de Gassendi & de Moliere & dans cent endroits on dit à la gloire du Poëte, que cet habile Philosophe faisoit chez lui des conférences philosophiques, & que Bernier, Bachaumont, Chapelle & Moliere étoient ses éleves, & lui firent un honneur infini.