« Que celui-là soit excommunié, et retranché de la participation des saints mystères, dit le Concile, qui au lieu de se trouver aux assemblées des fidèles dans l’Eglise, emploie mal le temps qui est consacré au culte de Dieu, et assiste aux spectacles les jours des Fêtes. » Concil. […] Hoc enim ut ab omni Hispania (in Decreto legitur ab omnibus provinciis) depellatur, Sacerdotum ac Judicum a Concilio sanctæ curæ committitur. » Il faut donc que tous ceux qui sont constitués en dignité et en charge, travaillent de toute leur force, et avec vigueur, à détruire entièrement un abus si insupportable ; et la puissance séculière doit se joindre à l’Ecclésiastique, et s’employer aussi bien qu’elle pour anéantir une pratique, qui est si opposée à l’esprit du Christianisme, et de la vraie piété. […] Et quand bien même les Offices divins, et les exercices pour lesquels les fidèles s’assemblent, ne rempliraient pas entièrement le temps ; les Constitutions de l’Eglise ne permettraient pas néanmoins qu’on l’employât au jeu et à la danse, parce que la raison principale et fondamentale, pour laquelle on doit retrancher ces divertissements, subsiste toujours, qui est l’obligation de sanctifier les Fêtes, établie dans la loi de Dieu même. […] D’où il s’ensuit sur le principe commun, et reçu de tout le monde, que celui-là pèche mortellement, qui en ces saints jours emploie injustement le temps en cette sorte d’exercices, si ce n’est que l’ignorance et le sentiment relâchée de ceux qui lui donnent conseil, et qui le conduisent, puisse diminuer sa faute : ce que Dieu n’a jamais promis.
Peut être est-ce par raison d’économie, la dépense d’une poudre d’or seroit considérable, on l’emploie pourtant sur les lettres, dans la cire d’Espagne, &c. […] La blancheur de la poudre ordinaire se fond, s’incorpore avec le teint, & semble n’être que la continuation de la peau, elle releve les couleurs vives, artificielles ou naturelles ; dans les Pays où la blancheur est une beauté, elle doit être à la mode ; mais dans l’Afrique & dans l’Amérique, où d’autres couleurs plaisent d’avantage, cette poudre est inconnue ; on doit en employer d’une autre couleur en France ; la consommation en est étonnante. […] On emploie dans le travail une matiere, on travaille sur un sujet. […] C’étoit par magnificence qu’ils employoient cette poudre, l’or ne donne point de couleurs, & il falloit pour les cheveux des pommades colorées, mais il rend brillant comme les diamans, & les pierres précieuses qui ne donnent pas de la couleur, mais ternissent le teint, qui n’augmente pas la beauté, mais l’effacent en éblouissant. […] Ovide fait un mérite à Sapho de ne point employer ce moyen de plaire : Non arabo noster more capillus olet.
L’étude fatigue l’esprit, mais en si peu de temps que des vingt-quatre heures du jour, n’en ayant pu donner que six ou huit au travail, il en reste toujours seize ou dix-huit à employer ; les emploiera-t-on à dormir ? […] L’abus, dit-il, qu’il s’agit de détruire, est barbare, et la justice devrait employer selon moi quelque chose du caractère de ceux qui s’y livrent. […] Ce serait pourtant là ce que nous ferions, si nous employions dans le commerce de la vie l’adresse et la subtilité que vous remarquez en nous au Théâtre. […] Quand un honnête homme avertit un autre honnête homme des moyens qu’un fripon doit employer pour le tromper, doit-on craindre que cet honnête Conseiller ne devienne un fripon lui-même, parce qu’instruit de tous les tons, de tous les détours, de toutes les grimaces que le fourbe qu’il accuse a coutume d’employer pour tromper quelqu’un, il en fait un tableau frappant à son ami ? […] Je pourrais employer, en faveur de ma profession tous les arguments invincibles contenus dans La lettre d’un Théologien à M.