/ 273
61. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IV. » pp. 17-22

Despreaux : « De n’oser de la fable employer la figure, De chasser les Tritons de l’Empire des eaux, D’ôter à Pansa flûte, aux Parques leurs ciseaux, D’empêcher que Caron dans la fatale barque, Ainsi que le Berger, ne passe le Monarque ; C’est d’un scrupule vain s’alarmer sottement, Et vouloir aux Lecteurs plaire sans agrément, Bientôt ils défendront de peindre la prudence : De donner à Thémis ni bandeau ni balance, De figurer aux yeux la Guerre au front d’airain, Où le temps qui s’enfuit une horloge à la main : Et par tout des discours comme une idolâtrie, Dans leur faux zèle iront chasser l’allégorie.

62. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VIII. » pp. 131-157

Ce saint Pere étant monté sur le Siége Patriarchal de Constantinople, trouva dans cette capitale de l’Empire d’Orient, des jeux dont la licence étoit affreuse ; on les nommoit Majuma. […] Avant cette époque, les Spectacles n’avoient point eu de consistance dans la Capitale de l’Empire romain.

63. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

Mais il est un autre tribunal qui n’a rien que de risible, qu’on peut appeller la Parodie du Palais, quoique les auteurs qui y vont humblement plaider leur cause ne le redoutent pas moins, que le prévenu, sur la scellette, redoute l’arrêt de la Tournelle ; c’est le tribunal des Comédiens, où l’on juge souverainement de la vie poétique, de l’honneur dramatique ; & du profit de la représentation d’un poëte qui présente une piece nouvelle ; l’un des grands abus du théatre ; c’est l’empire souverain qu’on a laissé prendre aux comédiens, sur les auteurs & sur les piéces. […] Est-ce à cette classe d’hommes arrogans, présomptueux, ignorans, débauchés, sans lettres, sans mœurs, sans goût, sans modestie, sans décence, que le public ne cesse de gâter, qu’il faudroit accorder cet empire ?

/ 273