Un Empereur Romain comédien ! […] Ce Prince avait les faiblesses des Empereurs Romains, il aimait les apothéoses, etc. […] Les premiers Empereurs Chrétiens, Constantin et ses enfants, en bannirent toutes les infamies que le paganisme y avait souvent tolérées, et le mirent sur le pied où nous le voyons, peut-être même fut-il plus régulier qu’il ne l’est aujourd’hui. […] Cet Empereur, dans les satires qu’il a faites de ses prédécesseurs et de la ville d’Antioche, se moque ouvertement de leur assiduité au spectacle. […] L’enthousiasme est si prodigieux, que Néron mourant est encore occupé du théâtre ; il songe moins qu’il est Empereur qu’il n’est flatté d’être excellent Comédien : « Ah !
Après la mort de l’Empereur, il revint à la République, & s’attacha à Brutus & Cassius, meurtriers de César. […] Connoissant que l’Empereur aimoit les jeux & les spectacles, il lui fit par-là sa cour ; il reçut en récompense la souveraineté sur quelque province voisine. […] Le théatre étoit environné d’inscriptions à la louange de l’Empereur, & des trophées des nations qu’il avoit vaincues. […] Il reçut chez lui l’Empereur Auguste & son gendre Agrippa, avec une magnificence admirée des Romains-même. […] Il célébra dans la ville de Césarée des jeux solemnels à l’honneur de l’Empereur.
L’Empereur Charles-Quint paraît ensuite, qui remue le feu avec une épée, comme pour l’éteindre, et l’allume encore davantage. […] L’Empereur fut très choqué de cette insolente bouffonnerie ; mais les Acteurs prirent la fuite, ils avaient de puissants protecteurs. […] Bornons-nous aux Empereurs Romains. […] Les Empereurs Trajan, Alexandre, les Antonin, n’y allaient que par cérémonie, ne les toléraient que pour ne pas choquer le peuple. […] On n’en connut jamais à Rome, même pour l’Empereur.