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35. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

Le miroir ne révolte pas, quoiqu’il réfléchisse fidèlement tous les objets ; il nous permet de voir dans autrui ce que l’amour-propre nous empêche de découvrir en nous. […] Le faible intérêt qu’on prend aux Poèmes lyriques, ne mérite aucune attention : il est impossible qu’on soit beaucoup affecté de ce qui concerne leurs Personnages, puisque la musique refroidit nécessairement l’intrigue, & empêche d’entendre une grande partie des paroles ; d’ailleurs, l’action des Drames chantants est ordinairement très-peu de chose.

36. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339

Il est beaucoup de gens qui ne peuvent souffrir les chœurs de l’Opéra-Sérieux ; parce que la multiplicité des parties les empêche souvent de rien démêler. […] La gravité des personnages que l’on y fait agir, ne les empêche pas de s’écrier tous à la fois ; c’est même la coutume des gens du petit peuple, lorsqu’ils sont échauffés, de parler tous ensemble, en confusion & sans presque s’entendre.

37. (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248

Si Dieu jusqu’ici, par un miracle de sa grâce, vous a empêché d’y tomber, pour lui en marquer votre reconnaissance, faut-il retourner dans le piège, dont il vous a garanti ? […] La personne, à qui elle parlait ainsi, ne put s’empêcher d’en marquer de l’étonnement, et prit la liberté de lui en demander la raison.

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