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444. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

« Execrabile festis diebus vacare choreis, ubi visu, auditu, gustu, tactu, mentes adstantium illaqueantur et contaminantur. » Il cite en cet endroit le Canon du Concile de Tolède, que nous avons rapporté auparavant ; et ajoute, « Malheur à ceux qui contribuent à ces maux par le son de leurs instruments ; car ils rendront compte devant le juste Juge de tous les péchés auxquels ils ont donné occasion, parce que celui qui donne occasion à quelque dommage que le prochain souffre, est lui-même, suivant le Droit, la cause du dommage qu’il souffre. » « Væ iis qui sunt in causa efficaci tantorum malorum, per suos lascivos sonos ; reddent de omnibus malis, quæ occasiones pulsationis contingunt, apud justum judicem rationem. […] Saint Antonin assure qu’il n’y a presque point de danse qui ne serve à donner des mauvais sentiments ; Antonin. […] Pierre de la Palud blâme absolument cette même action de la danse, comme mauvaise ; « Parce que, dit-il, saint Barnabé a donné sa malédiction aux hommes qui jouent, In 4. […] En effet ces assemblées d’hommes et de femmes, principalement lorsqu’elles ne sont faites que pour se donner du plaisir, ne peuvent être que très dangereuses.

445. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

L’Auteur & l’Acteur, intéressés à ne pas le lever, seroient bien fâchés qu’il fût assez peu transparent pour donner le change. […] Ce sont des couleurs riantes au tableau, pour lui donner du lustre. […] On charge même les caractères, on les contraste, pour en faire mieux sentir les défauts, & donner matiere au ridicule. […] C’est fournir la matiere, donner le pinceau & les couleurs, & former le peintre. […] Ne lui en donne-t-on pas publiquement des leçons ?

446. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Tous leurs écrits ont une empreinte de mysticité, qui donne à leur style un caractère particulier, auquel on ne peut se méprendre, et qui, rempli de superstition et de fanatisme, ne respire que menace et vengeance. […] De là ces conseils perfides, donnés aux souverains, de condamner les peuples à l’ignorance, sous prétexte de les rendre plus soumis à l’autorité publique et plus faciles à gouverner. […] Je donnerais aussi des notions plus étendues sur les causes qui ont produit l’immoralité religieuse, politique et particulière ; mais je ne puis, quant à présent, m’étendre au-delà des bornes que je me suis prescrites dans ce discours préliminaire. […] Défiez-vous donc de cette secte anarchique des disciples de saint Ignace de Loyola, qui ne rêvent que l’inquisition et qui donnent aux souverains le conseil nuisible d’exercer le pouvoir arbitraire et absolu, qui porte en lui-même le germe de sa propre destruction. […] Il est temps que le chef de l’église rompe un silence si nuisible qui semblerait l’accuser de donner son approbation, à la rébellion et à l’anarchie.

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